Les disques 78 tours comportent des gravures dans des sillons qui font vibrer un récepteur via une aiguille : le son résonne dans le boîtier. Certains appareils comportent un joli cornet extérieur. La rotation du disque est actionnée par un ressort remonté à la main ce qui rend l’appareil portable et autonome pour écouter les musiques en plein air mais les disques sont lourds et les aiguilles métalliques doivent être affutées régulièrement et changées ainsi que celles en fibre de bambou.
L’aiguille de lecture a un rayon de courbure plus grand que le sillon afin de ne pas creuser le fond du sillon et son rayon est moins grand pour ne pas sortir du sillon (par exemple pour un 78 tours : 63 micro mètre pour une aiguille et 38 pour le fond du sillon). L’aiguille contacte les bords formés du sillon ce qui génèrent des vibrations transmises au récepteur. Pour un 78T, le nombre de sillons est de 31 à 48 par cm et pour un microsillon de 80 à 120 par centimètre. Nota : un cheveu moyen mesure 60 micromètres.
Les aiguilles en métal produisent des particules qui peuvent s’incruster dans le disque et le dégrader. La qualité des aiguilles permet de transmettre des sons de qualité notamment pour des fréquences supérieures à 5000 Hz. Les matières des aiguilles de lecture ont évolué vers le saphir et le diamant offrant une durée de vie plus longue d’utilisation et de qualité d’audition.
Puis l’électricité permet de motoriser la rotation, d’automatiser le démarrage-arrêt, de régler la puissance des hauts parleurs. L’aiguille est connectée à une cellule piézoélectrique puis magnétique qui est encore plus sensible. L’appareil utilise l’énergie du secteur électrique sauf pour les manges disque qui fonctionnent sur piles.
Les supports s’allègent en passant de la bakélite (papier plus résine phénolique) pour les 78 tours aux disques en vinyle (matière plastique depuis 1948) dénommés 33 et 45 tours qui sont toujours lus au moyen d’une aiguille. Puis apparaissent les disques compacts CD vers 1982 qui sont lus par un rayon laser optique donc sans usure du support. Le support contient plus d’informations gravées car la largeur du sillon est de l’ordre du micromètre ; le support est en aluminium moulé par du polyester de même coefficient de dilatation que l’aluminium. L’ensemble est plus léger et plus petit.
Le poids des disques diminue pour un 30 cm en bakélite de 350 grammes et 30 cm de diamètre pour un 78T à 150 g pour un 33T en vinyle ; le 45T en vinyle passe à 38 g et 17.5 cm de diamètre ; le DVD passe à 16 g et 12 cm de diamètre (la longueur gravée des sillons peut atteindre 6.4 Km. La largeur de la surface gravée augmente en se rapprochant du centre du disque car un tour correspond à une longueur d’enregistrement plus courte.
Les durées de lecture et d’écoute augmentent au fur et à mesure de ces innovations : pour un 33T, la plage de durée atteint 26 minutes pour une largeur gravée de 70 à 76 millimètres (partie du diamètre) pour 8 chansons ; pour un 45 T de 2’40’’ à 3’50’’ pour une largeur gravée de 23 à 30 millimètres pour une à deux chansons ; pour un DVD de chansons jusqu’à 45’ pour 20 chansons et une largeur gravée de 35mm.
D’autres supports ont été créés et utilisés pour enregistrer des voix, des sons et des musiques via un micro équipé d’une membrane sensible. Ce fut des supports cylindriques ; des disques métalliques ; des supports magnétiques sous forme de bande bobinée dans un boîtier plastique (K7), des cartons perforés comme pour les musiques des orgues de barbarie.
Certains appareils sont connectés au secteur électrique ou sont autonomes par des piles (Walkman).
Alain Dermenjian juillet 2024